Basilique Notre-Dame de Tongre

Ce lieu de culte, centre d’un important pèlerinage, conserve un important patrimoine dû aux visites de personnages illustres et de fidèles pèlerins.

Le sanctuaire qui accéda au rang de basilique mineure en 1951, fut construit en 1777 (date de la tour), à l’emplacement des vestiges d’une ancienne chapelle, déjà remplacée à l’époque gothique. Le maître d’oeuvre qui dressa les plans vers 1775 fut l’architecte J. Demarbaix. Une large façade, cimentée et inspirée à la fois de la Renaissance et des premiers édifices baroques, offre un pignon animé de pilastres ioniques et surmonté d’une statue de Notre-Dame.

Trois nefs de style classique, un transept, un choeur avec sacristies et une tour accolée au chevet forment l’ensemble de ce sanctuaire pourvu d’un riche mobilier. L’église, restaurée au 19ème siècle, fut dotée de piliers en marbre rouge offerts par la famille Empain ; l’ornementation intérieure est due à l’abbé Eusèbe Joseph Dugauquier (+1882).

Avant la Révolution française, la paroisse dépendait de la juridiction décanale de Chièvres, ville à laquelle la commune est rattachée ; le droit de collation revenait à l’abbaye bénédictine d’Eename.

La Basilique de Tongre-Notre-Dame reste un lieu fervent de pèlerinage, particulièrement lors de la « Fête de la Présentation du Seigneur » (02 février).

La Basilique de Tongre-Notre-Dame reste connue pour son pèlerinage dédié à la Vierge Marie. Chaque année, elle accueille toujours les visiteurs à bras ouverts. Le sanctuaire actuel fût construit en 1777. D’inspiration baroque, sa façade écran caractérisée par ses consoles domine les lieux par sa hauteur.

L’espace intérieur se déploie en une nef élargie par deux travées menant vers deux chapelles dont l’une est dédiée à Marie. Au fond du choeur, le Maître-Autel fait écho au style de l’édifice. Il provient de l’ancien couvent des dames de Nazareth à Ath, hormis le plateau et le tabernacle. La scène principale illustre « l’intercession de la Sainte Vierge pour les malades ». Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, les lambris et sculptures de bois ont été réalisés par Pierre Peeters.

Une autre belle pièce est la chaire de vérité réalisée par Pierre Peeters-Divoort sans doute originaire d’Anvers. Le thème principal illustre la fuite en Égypte. Les habitants de Tongre restent fiers de la célèbre statue de la Vierge qui serait apparue au XIe siècle sur les lieux de la basilique que l’on fit construire en son honneur.

L’édifice reste un lieu culturel, historique et religieux important pour ses contemporains.

Emilie Nisolle

Bibliographie : DUMONT Jacques, Tongre-Notre-Dame de 1081 à nos jours, Verviers, 1968 – LEQUEUX Jean-Marie, Répertoire photographique du mobilier des sanctuaires de Belgique (Province de Hainaut – Canton de Lens), Bruxelles, 1980.